Nourrir la jument en lactation

La qualité de la protéine prime sur la quantité
- Durant la lactation, les besoins en minéraux continuent de croître, mais ce sont les besoins en énergie et en protéines qui augmentent le plus. Pour la protéine, on note une hausse approximative des besoins de 65% comparativement à ce qu’ils étaient en fin de gestation.
- Il est important de savoir que le pourcentage de protéines brutes indiqué sur l’étiquette d’un produit n’indique en rien la qualité intrinsèque de la source de protéines, soit sa digestibilité et sa teneur en acides aminés (matériaux de construction de la protéine). N’hésitez pas à nous questionner sur les sources de protéines des produits Purina.
- Au nombre de 22 acides aminés utilisés par le cheval pour fabriquer la protéine, certains sont reconnus comme étant essentiels pour lui car il ne peut les synthétiser; les plus connus sont la lysine, la méthionine et la thréonine. Tous les acides aminés essentiels doivent donc être fournis à la jument par l’entremise de sa ration alimentaire.
- Certains acides aminés essentiels, notamment la lysine, sont limitants en ce sens qu’ils empêchent la production complète de la protéine s’ils ne sont pas servis au cheval en quantité suffisante. Il est donc nécessaire que la moulée et/ou le supplément que vous choisissez pour votre jument en lactation lui procurent une quantité suffisante de protéines d’excellente qualité, ce qui permettra un apport suffisant en acides aminés essentiels et favorisera une croissance osseuse, musculaire et tissulaire optimale chez le poulain.
Attention à la sous-alimentation de la jument
- Les besoins énergétiques ou caloriques de la jument en lactation augmentent approximativement de 45% par rapport aux besoins de la jument en fin de gestation. L’apport en calories de la ration doit donc être ajusté à la hausse afin d’éviter la sous-alimentation de la jument en lactation, une situation trop fréquemment rencontrée.
- Les besoins caloriques de la jument durant ce stade varient notamment selon la qualité et la quantité de lait produit. En effet, certaines juments sont tellement de bonnes laitières qu’il est ifficile de maintenir une bonne condition de chair si on n’augmente pas de façon importante la quantité de moulée servie par jour. La moulée choisie doit être formulée pour les besoins de la lactation, ce qui est le cas d’Évolution Maternité, Omolene Maternité 300, Equilibrium Sport XT et Equilibrium Pro Plus. Une moulée dont la valeur calorique est élevée permettra plus facilement de maintenir une bonne condition de chair malgré les exigences de la lactation.
- Comme pour tout type de cheval, la règle d’or demeure la même : ajuster la quantité de moulée servie selon la condition de chair démontrée par chaque jument. En début et durant toute la période de lactation, la cote de chair recherchée se situe aux environs de 6 sur 9.
- Durant la lactation, les besoins en vitamines et minéraux de la jument demeurent élevés. Un supplément compensateur tel Optimal doit habituellement être ajouté afin de maintenir l’équilibre vitaminique et minéral de la ration, un aspect si important pour la croissance saine du poulain, pour qui, on le rappelle, le lait maternel sert d’aliment principal.
Quel type de moulée servir
- La moulée servie à la jument devrait idéalement être réduite en hydrates de carbone non structuraux (sucres simples et amidon), la recherche ayant démontré que cette source de calories,
prioritairement fournie par les grains, augmente les risques de développement de problèmes de croissance chez le poulain, surtout lorsqu’elle est servie en quantité importante. Un produit riche en acides gras essentiels (Oméga 3) et en fibres hautement digestibles fournissant à la jument une quantité adéquate de protéines de qualité et un apport élevé de vitamines (A, D3, E, complexe B) et de minéraux (cuivre, zinc, calcium, phosphore, sélénium) devrait aussi être privilégié. Dû otamment à sa teneur réduite en amidon, Évolution Maternité est la moulée qui répond le mieux à cette description. - Le foin, s’il est de bonne qualité et dénué de poussières, devrait être servi à volonté. Un foin à base de graminées, récolté assez tôt en saison et contenant un pourcentage de légumineuses d’environ 30% est intéressant à ce stade puisqu’il augmente l’apport en calories, protéines et certains minéraux.
- La production laitière commence à diminuer dès le premier mois de lactation pour diminuer encore
plus après le deuxième mois. La valeur nutritionnelle du lait diminue pour sa part rapidement à compter du 3e mois de lactation et, pour cette raison, le poulain devrait déjà, à ce moment, être habitué à manger une moulée et/ou un supplément de vitamines et minéraux spécifiquement conçus pour ses besoins, ce qui est notamment le cas de la moulée Évolution Maternité et du supplément Optimal. La cote de chair du poulain déterminera si les calories fournies par la moulée sont nécessaires ou non.
Un nutriment souvent oublié
- L’eau joue un rôle prépondérant dans la vie de tous les chevaux, mais chez la jument en lactation, elle revêt une importance capitale puisque la production de lait exige une consommation élevée.
Pour une jument de taille moyenne (environ 450-550kg), il est recommandé d’ajouter 25g de sel
(100% de chlorure de sodium) deux fois par jour à ses repas, ou de lui fournir des blocs de sel à
volonté, afin d’assurer une consommation d’eau optimale. - Ne pas négliger la consommation d’eau de la jument et de son poulain lorsque ces derniers sont en extérieur, d’autant plus s’ils y passent de longues heures, ce qui devrait d’ailleurs toujours être le cas si l’on souhaite développer un poulain équilibré mentalement et en pleine santé. Votre jument et votre poulain représentent un investissement important.
Contactez votre conseiller en nutrition équine Purina pour vous assurer que votre programme est équilibré avec le produit de maternité adapté à votre ferme.