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LES BESOINS EN ÉNERGIE DU CHEVAL DE COMPÉTITION

Le rôle de la nutrition est prépondérant dans l’atteinte d’une performance optimale, peu importe la discipline. Sans une ration bien adaptée et équilibrée du point de vue nutritif, le cheval ne peut développer la condition physique et musculaire nécessaire pour performer selon son plein potentiel. Un manque d’énergie causé par une alimentation inadéquate est le facteur qui a le plus d’impact sur la performance.

L’ÉQUILIBRE ÉNERGÉTIQUE

Au moment de déterminer quelle sera la ration de votre cheval, il faut absolument vous assurer d’atteindre l’équilibre énergétique qui lui convient et qui va lui permettre de maintenir une condition de chair de cinq à six selon l’échelle de Henneke (1983), une méthode d’évaluation de la cote de chair largement utilisée au sein de l’industrie. Si la cote de chair de votre cheval se situe en deçà ou au-delà de cette cible, il est trop maigre ou trop gras, et sa ration doit être modifiée. Évidemment, il faut se rappeler que les besoins énergétiques du cheval sont proportionnels à l’intensité de l’exercice qu’il fait (voir encadré 1).

MON CHEVAL EST TROP MAIGRE

Pour améliorer la condition du cheval qui perd du poids, la stratégie est fort simple : augmenter son apport quotidien en calories en lui donnant davantage de foin ou de concentrés. La cote de chair déterminera s’il est nécessaire d’augmenter les concentrés, en plus du foin, ce qui est généralement le cas pour le cheval de performance, puisque les concentrés fournissent beaucoup plus de calories par kilogramme que les fourrages. Plus la cote de chair est inférieure à cinq, plus la quantité de concentrés devra être augmentée, idéalement en ajoutant un repas supplémentaire par jour, ou encore en utilisant une moulée plus riche en calories et mieux adaptée aux besoins individuels du cheval.

Le Conseil national de recherches Canada suggère qu’un gain de poids de 16 à 20 kg permet au cheval de 500 kg de passer d’une cote de chair de quatre à cinq. D’autres recherches ont par contre donné des résultats différents. Il faut donc avant tout se servir de son bon jugement, notamment en fonction du métabolisme associé à chaque race, voire de chaque individu d’une même race.

Chez le cheval, les principales sources de calories sont l’amidon (grains) et la fibre (fourrages), stockés sous forme de gras dans les tissus adipeux et de glycogène dans le foie ou les muscles, ainsi que les matières grasses (huile végétale), stockées pour leur part sous forme de gras dans les tissus adipeux.

La prise de poids doit donc être basée sur l’une ou l’autre de ces sources, ou encore sur un dosage judicieux de ces trois sources de calories. La discipline pratiquée par le cheval, son état de santé et son tempérament auront une influence sur le choix de la source de calories. Le gras stocké par le cheval sera utilisé lors d’activités aérobiques, tandis que le glycogène, qui sert aussi lors d’activités aérobiques, sera la seule source d’énergie disponible lors de la pratique d’activités anaérobiques.

MON CHEVAL EST TROP GRAS

Si le cheval a une cote de chair supérieure à six, il faut diminuer son apport calorique en réduisant de façon plus ou moins radicale la quantité de concentrés servie quotidiennement et, si nécessaire, la quantité de fourrage. Plus la cote de chair est supérieure à six, plus la diminution de la quantité de calories devra être importante. Si la quantité de concentrés servie est inférieure à la quantité recommandée selon le poids du cheval et son niveau d’exercice, un supplément compensateur tel que l’Equilizer, qui offre une quantité suffisante de protéines, vitamines et minéraux, sans l’ajout de calories supplémentaires, doit absolument être servi afin que tous les besoins nutritionnels du cheval soient comblés. Le consultant équin pourra certainement vous être d’une aide précieuse afin de vous assurer que votre cheval ne manque de rien.

LE CONSEIL PURINA POUR LE CHEVAL DE CONCOURS COMPLET

Puisque le cheval de concours complet obtient son énergie de façon aérobique et anaérobique dans des proportions assez similaires, selon l’étape de la compétition (dressage, cross-country ou jumping), sa ration alimentaire devrait contenir un pourcentage élevé de gras végétal et de fibres, mais aussi une certaine quantité d’amidon, trois sources de calories fort intéressantes pour lui.

En effet, la fibre permet d’accumuler l’eau dans le gros intestin, ce qui aide à prévenir la déshydratation qui guette tout cheval de performance, surtout lorsqu’il travaille sur de longues distances et par temps très chaud. Le gras végétal est pour sa part une excellente façon d’augmenter la teneur énergétique de la ration, sans entraîner de problèmes de tempérament ou encore de coliques ou d’autres troubles digestifs associés à une surcharge d’amidon. De plus, si la source de gras végétal présente un rapport oméga- 6: oméga-3 optimal (graine de lin), les systèmes immunitaire et anti-inflammatoire du cheval s’en trouveront renforcés. Aussi, tel que mentionné plus tôt, lorsque le cheval utilise ses réserves de gras comme carburant, cela lui permet d’épargner ses précieuses réserves de glycogène, essentielles lorsqu’il travaille en phase anaérobique. Pour qu’il performe le mieux possible dans cette phase anaérobique, une certaine quantité d’amidon dans sa ration est essentielle, en autant que cet amidon soit de source très digestible, par exemple sous forme de moulée extrudée ou encore de grains (maïs et orge) floconnés.

Les moulées complètes Évolution Élite et Equilibrium Trimax sont celles qui répondent le mieux à tous ces critères importants pour le cheval de concours complet. De plus, ces deux produits apportent d’importantes quantités de vitamines et de minéraux, dont une forte teneur en antioxydants, des acides gras essentiels oméga-3 et des probiotiques. En plus d’un bon foin de qualité servi en bonne quantité et au bon moment, l’ajout d’un supplément tel Equilizer, au besoin, et d’électrolytes, notamment le sel, est tout ce qu’il faut pour combler les besoins de ce grand athlète qu’est le cheval de concours complet.

EXERCICE LÉGER, MODÉRÉ, INTENSE OU TRÈS INTENSE?

Le CNRC recense quatre catégories différentes pour le cheval à l’exercice. Le vôtre se situe forcément dans l’une d’entre elles.

  • Cheval à l’exercice léger : d’une à trois heures d’exercice par semaine, principalement du pas et du trot. La plupart des chevaux de loisir font partie de cette catégorie.
  • Cheval à l’exercice modéré : de trois à cinq heures d’exercice par semaine, principalement du trot, un peu de pas et de petit galop, ainsi que quelques séances éventuelles de saut d’obstacles ou de toute autre activité du genre présentant un niveau de difficulté plus élevé. Les chevaux qui participent à des concours hippiques de façon assez régulière et les chevaux de loisir plus fréquemment utilisés font partie de cette catégorie.
  • Cheval à l’exercice intense : de quatre à cinq heures par semaine de trot, de petit galop, de galop, ainsi que des séances plus fréquentes de saut d’obstacles ou de toute autre activité du genre présentant un niveau de difficulté plus élevé. Les chevaux de concours complet, de polo, de course d’endurance, de saut d’obstacles et de toute autre activité compétitive similaire font partie de cette catégorie.
  • Cheval à l’exercice très intense : les chevaux de course et ceux qui participent à des compétitions de concours complet et d’endurance de haut niveau font partie de ce groupe. Même si ces descriptions représentent un point de départ intéressant, elles demeurent générales. Le climat, le terrain et l’environnement global peuvent influencer le degré d’intensité de l’exercice. Le tempérament et le métabolisme de chaque cheval peut également avoir un impact important sur ses besoins énergétiques réels.

L’EXERCICE AÉROBIQUE ET ANAÉROBIQUE

Lors d’exercices de faible intensité, les muscles convertissent le glycogène stocké en énergie en utilisant l’oxygène. C’est ce qu’on appelle le travail aérobique. Le travail aérobique peut être maintenu sur une longue durée, par exemple durant la phase cross country d’un concours complet ou encore pendant une course d’endurance. Pour les activités aérobiques, ce sont surtout les gras qui devraient servir de source de calories au cheval, bien que le l’amidon (glucose) demeure également nécessaire à la bonne performance. En effet, peu importe la discipline, si les réserves de glycogène sont épuisées, la fatigue survient prématurément et la performance en souffre.

Lorsque l’exercice est très intense, les muscles utilisent l’énergie très rapidement, à un point tel que la réserve aérobique d’énergie est dépassée et que le glucose doit être converti en énergie sans utilisation d’oxygène. On parle alors de travail anaérobique. Le travail anaérobique ne peut être maintenu que sur une très courte période, et une accumulation d’acide lactique s’ensuit inévitablement. Le cheval de course et le cheval de baril travaillent la majeure partie du temps en anaérobie. Lors d’exercices anaérobiques, le carburant majoritairement utilisé par le cheval pour la contraction musculaire est le glycogène. Toutefois, puisque le gras permet au cheval d’épargner ses réserves de glycogène, donc de retarder la fatigue, même le cheval de course et de baril bénéficieront d’une ration élevée en gras.

À la lumière de ces informations, on comprend mieux que le choix des aliments fournissant l’énergie essentielle au cheval de sport aura une influence importante sur la performance, selon la discipline pratiquée. Encore une fois, n’hésitez pas à demander conseil à votre consultant équin Purina.